基督山伯爵中法對(duì)照36
Il promit donc à Albert qu'il se contenterait le lendemain de regarder le spectacle des fenêtres du palais Rospoli.
En effet, le lendemain il vit passer et repasser Albert. Il avait un énorme bouquet que sans doute il avait chargé d'être le porteur de son épître amoureuse. Cette probabilité se chargea en certitude quand Franz revit le même bouquet, remarquable par un cercle de camélias blancs, entre les mains d'une charmante paillassine habillée de satin rose.
Aussi le soir ce n'était plus de la joie, c'était du délire.
Albert ne doutait pas que la belle inconnue ne lui répondît par la même voie. Franz alla au-devant de ses désirs en lui disant que tout ce bruit le fatiguait, et qu'il avait décidé à employer la journée du lendemain à revoir son album et à prendre des notes.
Au reste, Albert ne s'était pas trompé dans ses prévisions : le lendemain au soir Franz le vit entrer d'un seul bond dans sa chambre, secouant machinalement un carré de papier qu'il tenait par un de ses angles.
« Eh bien, dit-il, m'étais-je trompé ?
- Elle a répondu ? s'écria Franz.
- Lisez. »
Ce mot fut prononcé avec une intonation impossible à rendre. Franz prit le billet et lut :
« Mardi soir, à sept heures, descendez de votre voiture en face de la via dei Pontefici, et suivez la paysanne romaine qui vous arrachera votre moccoletto. Lorsque vous arriverez sur la première marche de l'église de San-Giacomo, ayez soin, pour qu'elle puisse vous reconnaître, de nouer un ruban rose sur l'épaule de votre costume de paillasse. »
« D'ici là vous ne me verrez plus.
« Constance et discrétion. »
« Eh bien, dit-il à Franz, lorsque celui-ci eut terminé cette lecture, que pensez-vous de cela, cher ami ?
- Mais je pense, répondit Franz, que la chose prend tout le caractère d'une aventure fort agréable
- C'est mon avis aussi, dit Albert, et j'ai grand-peur que vous n'alliez seul au bal du duc de Bracciano. »
Franz et Albert avaient reçu le matin même chacun une invitation du célèbre banquier romain.
« Prenez garde, mon cher Albert, dit Franz, toute l'aristocratie sera chez le duc ; et si votre belle inconnue est véritablement de l'aristocratie, elle ne pourra se dispenser d'y paraître.
- Qu'elle y paraisse ou non, je maintiens mon opinion sur elle, continua Albert. Vous avez lu le billet ?
- Oui.
- Vous savez la pauvre éducation que reçoivent en Italie les femmes du mezzo cito ? »
On appelle ainsi la bourgeoisie.
« Oui, répondit encore Franz.
- Eh bien, relisez ce billet, examinez l'écriture et cherchez-moi une faute ou de la langue ou d'orthographe. »
En effet, l'écriture était charmante et l'orthographe irréprochable.
« Vous êtes prédestiné, dit Franz à Albert en lui rendant pour la seconde fois le billet.
- Riez tant que vous voudrez, plaisantez tout à votre aise, reprit Albert, je suis amoureux.
- Oh ! mon Dieu ! vous m'effrayez ! s'écria Franz, et je vois que non seulement j'irai seul au bal du duc de Bracciano, mais encore que je pourrais bien retourner seul à Florence.
- Le fait est que si mon inconnue est aussi aimable qu'elle est belle, je vous déclare que je me fixe à Rome pour six semaines au moins. J'adore Rome, et d'ailleurs j'ai toujours eu un goût marqué pour l'archéologie.
- Allons, encore une rencontre ou deux comme celle-là, et je ne désespère pas de vous voir membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. »
Sans doute Albert allait discuter sérieusement ses droits au fauteuil académique, mais on vint annoncer aux deux jeunes gens qu'ils étaient servis. Or, l'amour chez Albert n'était nullement contraire à l'appétit. II s'empressa donc, ainsi que son ami, de se mettre à table, quitte à reprendre la discussion après le dîner.
Après le dîner, on annonça le comte de Monte-Cristo. Depuis deux jours les jeunes gens ne l'avaient pas aperçu. Une affaire, avait dit maître Pastrini, l'avait appelé à Civita-Vecchia. Il était parti la veille au soir, et se trouvait de retour depuis une heure seulement.
Le comte fut charmant ; soit qu'il s'observât, soit que l'occasion n'éveillât point chez lui les fibres acrimonieuses que certaines circonstances avaient déjà fait résonner deux ou trois fois dans ses amères paroles, il fut à peu près comme tout le monde. Cet homme était pour Franz une véritable énigme. Le comte ne pouvait douter que le jeune voyageur ne l'eût reconnu ; et cependant, pas une seule parole depuis leur nouvelle rencontre ne semblait indiquer dans sa bouche qu'il se rappelât l'avoir vu ailleurs. De son côté, quelque envie qu'eût Franz de faire allusion à leur première entrevue, la crainte d'être désagréable à un homme qui l'avait comblé, lui et son ami, de prévenances, le retenait ; il continua donc de rester sur la même réserve que lui.
Il avait appris que les deux amis avaient voulu faire prendre une loge dans le théâtre Argentina, et qu'on leur avait répondu que tout était loué.
En conséquence, il leur apportait la clef de la sienne ; du moins c'était le motif de sa visite.
Franz et Albert firent quelques difficultés, alléguant la crainte de l'en priver lui-même ; mais le comte leur répondit qu'allant ce soir-là au théâtre Palli, sa loge au théâtre Argentina serait perdue s'ils n'en profitaient pas.
Cette assurance détermina les deux amis à accepter.
Franz s'était peu à peu habitué à cette pâleur du comte qui l'avait si fort frappé la première fois qu'il l'avait vu. Il ne pouvait s'empêcher de rendre justice à la beauté de sa tête sévère, dont la pâleur était le seul défaut ou peut-être la principale qualité. Véritable héros de Byron, Franz ne pouvait, nous ne dirons pas le voir, mais seulement songer à lui sans qu'il se représentât ce visage sombre sur les épaules de Manfred ou sous la toque de Lara. Il avait ce pli du front qui indique la présence incessante d'une pensée amère ; il avait ces yeux ardents qui lisent au plus profond des âmes ; il avait cette lèvre hautaine et moqueuse qui donne aux paroles qui s'en échappent ce caractère particulier qui fait qu'elles se gravent profondément dans la mémoire de ceux qui les écoutent.
Le comte n'était plus jeune ; il avait quarante ans au moins, et cependant on comprenait à merveille qu'il était fait pour l'emporter sur les jeunes gens avec lesquels il se trouverait. En réalité, c'est que, par une dernière ressemblance avec les héros fantastiques du poète anglais, le comte semblait avoir le don de la fascination.
Albert ne tarissait pas sur le bonheur que lui et Franz avaient eu de rencontrer un pareil homme. Franz était moins enthousiaste, et cependant il subissait l'influence qu'exerce tout homme supérieur sur l'esprit de ceux qui l'entourent.
Il pensait à ce projet qu'avait déjà deux ou trois fois manifesté le comte d'aller à Paris, et il ne doutait pas qu'avec son caractère excentrique, son visage caractérisé et sa fortune colossale le comte n'y produisit le plus grand effet.
Et cependant il ne désirait pas se trouver à Paris quand il y viendrait.
La soirée se passa comme les soirées se passent d'habitude au théâtre en Italie, non pas à écouter les chanteurs, mais à faire des visites et à causer. La comtesse G... voulait ramener la conversation sur le comte, mais Franz lui annonça qu'il avait quelque chose de beaucoup plus nouveau à lui apprendre, et, malgré les démonstrations de fausse modestie auxquelles se livra Albert, il raconta à la comtesse le grand événement qui, depuis trois jours, formait l'objet de la préoccupation des deux amis.
Comme ces intrigues ne sont pas rares en Italie, du moins s'il faut en croire les voyageurs, la comtesse ne fit pas le moins du monde l'incrédule, et félicita Albert sur les commencements d'une aventure qui promettait de se terminer d'une façon si satisfaisante.
On se quitta en se promettant de se retrouver au bal du duc de Bracciano, auquel Rome entière était invitée.
La dame au bouquet tint sa promesse : ni le lendemain ni le surlendemain elle ne donna à Albert signe d'existence.
Enfin arriva le mardi, le dernier et le plus bruyant des jours du carnaval. Le mardi, les théâtres s'ouvrent à dix heures du matin ; car, passé huit heures du soir, on entre dans le carême. Le mardi, tout ce qui, faute de temps, d'argent ou d'enthousiasme, n'a pas pris part encore aux fêtes précédentes, se mêle à la bacchanale, se laisse entraîner par l'orgie, et apporte sa part de bruit et de mouvement au mouvement et au bruit général.
Depuis deux heures jusqu'à cinq heures, Franz et Albert suivirent la file, échangeant des poignées de confetti avec les voitures de la file opposée et les piétons qui circulaient entre les pieds des chevaux, entre les roues des carrosses, sans qu'il survînt au milieu de cette affreuse cohue un seul accident, une seule dispute, une seule rixe. Les Italiens sont le peuple par excellence sous ce rapport. Les fêtes sont pour eux de véritables fêtes. L'auteur de cette histoire, qui a habité l'Italie cinq ou six ans, ne se rappelle pas avoir jamais vu une solennité troublée par un seul de ces événements qui servent toujours de corollaire aux nôtres.
Albert triomphait dans son costume de paillasse. Il avait sur l'épaule un noeud de ruban rose dont les extrémités lui tombaient jusqu'aux jarrets. Pour n'amener aucune confusion entre lui et Franz, celui-ci avait conservé son costume de paysan romain.
Plus la journée s'avançait, plus le tumulte devenait grand : il n'y avait pas sur tous ces pavés, dans toutes ces voitures, à toutes ces fenêtres, une bouche qui restât muette, un bras qui demeurât oisif ; c'était véritablement un orage humain composé d'un tonnerre de cris et d'une grêle de dragées, de bouquets, d'oeufs, d'oranges, de fleurs.
A trois heures, le bruit de boîtes tirées à la fois sur la place du Peuple et au palais de Venise, perçant à grand-peine cet horrible tumulte, annonça que les courses allaient commencer.
Les courses, comme les moccoli, sont un des épisodes particuliers des derniers jours du carnaval. Au bruit de ces boîtes, les voitures rompirent à l'instant même leurs rangs et se réfugièrent chacune dans la rue transversale la plus proche de l'endroit où elles se trouvaient. Toutes ces évolutions se font, au reste, avec une inconcevable adresse et une merveilleuse rapidité, et cela sans que la police se préoccupe le moins du monde d'assigner à chacun son poste ou de tracer à chacun sa route.
Les piétons se collèrent contre les palais, puis on entendit un grand bruit de chevaux et de fourreaux de sabre.
Une escouade de carabiniers sur quinze de front parcourait au galop et dans toute sa largeur la rue du Cours, qu'elle balayait pour faire place aux barberi. Lorsque l'escouade arriva au palais de Venise, le retentissement d'une autre batterie de boîtes annonça que la rue était libre.
Presque aussitôt, au milieu d'une clameur immense, universelle, inouïe, on vit passer comme des ombres sept ou huit chevaux excités par les clameurs de trois cent mille personnes et par les châtaignes de fer qui leur bondissent sur le dos ; puis le canon du château Saint-Ange tira trois coups : c'était pour annoncer que le numéro trois avait gagné.
Aussitôt sans autre signal que celui-là, les voitures se remirent en mouvement, refluant vers le Corso, débordant par toutes les rues comme des torrents un instant contenus qui se rejettent tous ensemble dans le lit du fleuve qu'ils alimentent, et le flot immense reprit, plus rapide que jamais, son cours entre les deux rives de granit.
Seulement un nouvel élément de bruit et de mouvement s'était encore mêlé à cette foule : les marchands de moccoli venaient d'entrer en scène.
Les moccoli ou moccoletti sont des bougies qui varient de grosseur, depuis le cierge pascal jusqu'au rat de cave, et qui éveillent chez les acteurs de la grande scène qui termine le carnaval romain deux préoccupations opposées :
1° Celle de conserver allumé son moccoletto ;
2° Celle d'éteindre le moccoletto des autres.
Il en est du moccoletto comme de la vie : l'homme n'a encore trouvé qu'un moyen de la transmettre ; et ce moyen il le tient de Dieu. [1][2][3][4][5][6][7][8]
其他有趣的翻譯
- 旅游法語(yǔ)口語(yǔ)系列一
- 旅游法語(yǔ)口語(yǔ)系列二
- 旅游法語(yǔ):第一次坐法國(guó)航班
- 旅游法語(yǔ):博物館musées
- 旅游法語(yǔ):旅店hotel
- 旅游法語(yǔ):宗教religion
- 旅游法語(yǔ):中國(guó)歷史年表
- 旅游法語(yǔ):Voyage
- 商業(yè)詞匯法英對(duì)照系列一
- 商業(yè)詞匯法英對(duì)照系列二
- 商業(yè)詞匯法英對(duì)照系列三
- 商業(yè)詞匯法英對(duì)照系列四
- 商業(yè)詞匯法英對(duì)照系列五
- 商業(yè)詞匯法英對(duì)照系列六
- 商業(yè)詞匯法英對(duì)照系列七
- 商業(yè)詞匯法英對(duì)照系列八
- 什么是企業(yè)(法漢對(duì)照)
- 外貿(mào)法語(yǔ)常用語(yǔ)
- 中國(guó)國(guó)家領(lǐng)導(dǎo)人會(huì)見(jiàn)外賓常用語(yǔ)
- 法語(yǔ)專業(yè)《跨文化交際》
- 法語(yǔ)中常用的足球術(shù)語(yǔ)
- 出生證明法文公證樣本
- 法語(yǔ)個(gè)人簡(jiǎn)歷樣本一
- 法語(yǔ)個(gè)人簡(jiǎn)歷樣本二
- 法語(yǔ)個(gè)人簡(jiǎn)歷樣本三
- 法語(yǔ)簡(jiǎn)歷與求職信樣本
網(wǎng)友關(guān)注
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):關(guān)系代詞qui的基本用法
- 法語(yǔ)語(yǔ)法總結(jié)資料:動(dòng)詞變位
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):à與de小議
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):法語(yǔ)基礎(chǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo)四
- 法語(yǔ)語(yǔ)法:名詞前用限定詞的作用
- 法語(yǔ) pouvoir和 devoir 用法上的區(qū)別
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):Décider后面是de還是à?
- 法語(yǔ)語(yǔ)法:疑問(wèn)句小結(jié)
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):法語(yǔ)基礎(chǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo)一
- 法語(yǔ)語(yǔ)法學(xué)習(xí)指導(dǎo):法語(yǔ)修辭學(xué)講解
- 法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo)資料:基數(shù)詞以及用法
- 新概念法語(yǔ)學(xué)習(xí)資料:復(fù)合過(guò)去分詞
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):關(guān)系從句要避免指代不清
- 新概念法語(yǔ)發(fā)音輔導(dǎo):法語(yǔ)語(yǔ)音語(yǔ)調(diào)講解
- 法語(yǔ)語(yǔ)法學(xué)習(xí)指導(dǎo):法語(yǔ)動(dòng)詞passer最全用法
- 法語(yǔ)語(yǔ)法總結(jié)資料:句子結(jié)構(gòu)
- 法語(yǔ)語(yǔ)法總結(jié)資料:復(fù)合句
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):冠詞
- 法語(yǔ)語(yǔ)法:冠詞的知識(shí)點(diǎn)(4)
- 新概念法語(yǔ)對(duì)話輔導(dǎo):怎樣做自我介紹
- 新概念法語(yǔ)發(fā)音輔導(dǎo):字母發(fā)音的幾個(gè)常見(jiàn)問(wèn)題
- 法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo)資料:冠詞的知識(shí)點(diǎn)(5)
- 法語(yǔ)語(yǔ)法學(xué)習(xí)指導(dǎo):法語(yǔ)中的重要句型和其它
- 法語(yǔ)語(yǔ)法總結(jié)資料:形容詞
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):關(guān)于同位語(yǔ)的用法
- 法語(yǔ)語(yǔ)法學(xué)習(xí)指導(dǎo):法語(yǔ)復(fù)合構(gòu)詞法
- 法語(yǔ)語(yǔ)法學(xué)習(xí)指導(dǎo):法語(yǔ)書(shū)信抬頭的注意事項(xiàng)
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):Comme的常用短語(yǔ)
- 新概念法語(yǔ)詞匯學(xué)習(xí)輔導(dǎo):法語(yǔ)反義詞輔導(dǎo)1
- 新概念法語(yǔ)【中法對(duì)照】論語(yǔ)翻譯2
- 法語(yǔ)語(yǔ)法學(xué)習(xí)指導(dǎo):法語(yǔ)標(biāo)點(diǎn)符號(hào)之妙用2
- 法語(yǔ)語(yǔ)法學(xué)習(xí)指導(dǎo):法語(yǔ)動(dòng)詞變位最強(qiáng)歸納總結(jié)
- 法語(yǔ)語(yǔ)法學(xué)習(xí)指導(dǎo):法語(yǔ)使用il或elle時(shí)容易犯的錯(cuò)誤
- 法語(yǔ)語(yǔ)法學(xué)習(xí)指導(dǎo):法語(yǔ)動(dòng)物的特殊表示方式
- 新概念法語(yǔ)【中法對(duì)照】論語(yǔ)翻譯1
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):法語(yǔ)主要介詞及用法 à
- 法語(yǔ)語(yǔ)法學(xué)習(xí)指導(dǎo):法語(yǔ)標(biāo)點(diǎn)符號(hào)之妙用3
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):副詞的比較級(jí)和最高級(jí)
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):法語(yǔ)條件式
- 法語(yǔ)語(yǔ)法總結(jié)資料:名詞
- Amener、apporter等行為動(dòng)詞的使用區(qū)別輔導(dǎo)
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):條件式現(xiàn)在時(shí)
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):法語(yǔ)基礎(chǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo)三
- 法語(yǔ)語(yǔ)法學(xué)習(xí)指導(dǎo):法語(yǔ)生命名詞對(duì)語(yǔ)法的影響
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):性數(shù)配合大結(jié)集
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):介詞“de”的十八種用法
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):需注意的泛指形容詞
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):到底用à還是de?
- 法語(yǔ)語(yǔ)法:簡(jiǎn)單過(guò)去時(shí)和復(fù)合過(guò)去時(shí)
- 法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo)資料:冠詞的縮合形式
- 新概念法語(yǔ)發(fā)音輔導(dǎo):再談plus的發(fā)音
- 新概念法語(yǔ):簡(jiǎn)歷的寫(xiě)作指導(dǎo)
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):副詞的轉(zhuǎn)換訣竅
- 法語(yǔ)語(yǔ)法:語(yǔ)音特點(diǎn)詳解
- 法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo)資料:冠詞的知識(shí)點(diǎn)(2)
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):數(shù)字
- 法語(yǔ)常用語(yǔ)法術(shù)語(yǔ)法漢對(duì)照表
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):初學(xué)語(yǔ)法的語(yǔ)法誤區(qū)
- 法語(yǔ)語(yǔ)法:名詞單復(fù)數(shù)特例
- 法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo)資料:名詞的集中類型
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo)形象比喻
- 法語(yǔ)語(yǔ)法學(xué)習(xí)指導(dǎo):法語(yǔ)泛指形容詞與泛指代詞
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):quel,que和quoi的區(qū)別
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):法語(yǔ)基礎(chǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo)二
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):看,瞥,還是窺視
- 法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo)資料:冠詞的知識(shí)點(diǎn)(3)
- 法語(yǔ)四級(jí)語(yǔ)法輔導(dǎo)與詞匯模擬題
- TCF機(jī)經(jīng)關(guān)鍵輔導(dǎo) 法語(yǔ)考試語(yǔ)法重點(diǎn)總結(jié)
- 新概念法語(yǔ)翻譯輔導(dǎo):鵲橋仙詩(shī)歌欣賞
- 新概念法語(yǔ)詞匯學(xué)習(xí)輔導(dǎo):法語(yǔ)反義詞輔導(dǎo)2
- 新概念法語(yǔ)詞匯學(xué)習(xí)輔導(dǎo):法語(yǔ)反義詞輔導(dǎo)4
- 法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo)資料:法語(yǔ)同位語(yǔ)
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):副詞的比較級(jí)和最高級(jí)
- 新概念法語(yǔ)翻譯輔導(dǎo):登幽州臺(tái)歌欣賞
- 法語(yǔ)輔導(dǎo)幾種表示強(qiáng)調(diào)的句型結(jié)構(gòu)
- 法語(yǔ)語(yǔ)法學(xué)習(xí)指導(dǎo):法語(yǔ)單詞même的用法
- 法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo)資料:冠詞的知識(shí)點(diǎn)(1)
- 法語(yǔ)語(yǔ)法學(xué)習(xí)指導(dǎo):法語(yǔ)可數(shù)不可數(shù)名詞區(qū)分
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):關(guān)系從句相關(guān)語(yǔ)法知識(shí)
- 新概念法語(yǔ)詞匯學(xué)習(xí)輔導(dǎo):法語(yǔ)反義詞輔導(dǎo)3
- 新概念法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):介詞搭配常見(jiàn)錯(cuò)誤
精品推薦
- 漢德堡漢堡加盟費(fèi)多少錢 漢德堡漢堡加盟條件及流程
- 2022八一建軍節(jié)朋友圈文案簡(jiǎn)短 退伍老兵八一建軍節(jié)朋友圈文案
- 蘭州資源環(huán)境職業(yè)學(xué)院是幾本 蘭州資源環(huán)境職業(yè)技術(shù)學(xué)院是二本
- 2022天氣巨熱的搞笑語(yǔ)錄發(fā)朋友圈 調(diào)侃天氣熱的幽默句子
- 2022讓人一看就贊的晚安說(shuō)說(shuō)大全 點(diǎn)贊最高的晚安說(shuō)說(shuō)短句
- 現(xiàn)實(shí)的語(yǔ)錄有點(diǎn)扎心 精辟冷酷扎心現(xiàn)實(shí)語(yǔ)錄2022
- 霸氣扎心的傷感語(yǔ)錄 痛到骨子里心碎的句子2022
- 山東協(xié)和學(xué)院屬于幾本院校 山東協(xié)和學(xué)院是一本二本還是三本
- 特別抓人眼球的廣告文案 特別吸引人的廣告文案短句最新匯總
- 加盟曹氏鴨脖需要多少錢 曹氏鴨脖加盟條件及費(fèi)用
- 卓尼縣05月30日天氣:陣雨轉(zhuǎn)中雨,風(fēng)向:東北風(fēng),風(fēng)力:<3級(jí),氣溫:21/9℃
- 雜多縣05月30日天氣:多云,風(fēng)向:西南風(fēng),風(fēng)力:3-4級(jí)轉(zhuǎn)<3級(jí),氣溫:20/1℃
- 湟中縣05月30日天氣:小雨轉(zhuǎn)中雨,風(fēng)向:東北風(fēng),風(fēng)力:<3級(jí),氣溫:21/9℃
- 隴南市05月30日天氣:多云轉(zhuǎn)小雨,風(fēng)向:東北風(fēng),風(fēng)力:<3級(jí),氣溫:30/20℃
- 阿瓦提縣05月30日天氣:多云轉(zhuǎn)陰,風(fēng)向:無(wú)持續(xù)風(fēng)向,風(fēng)力:<3級(jí),氣溫:26/12℃
- 塔城地區(qū)05月30日天氣:晴,風(fēng)向:無(wú)持續(xù)風(fēng)向,風(fēng)力:<3級(jí),氣溫:17/5℃
- 海西州05月30日天氣:晴轉(zhuǎn)多云,風(fēng)向:西南風(fēng),風(fēng)力:<3級(jí),氣溫:22/10℃
- 果洛05月30日天氣:小雨,風(fēng)向:東南風(fēng),風(fēng)力:3-4級(jí)轉(zhuǎn)<3級(jí),氣溫:20/0℃
- 莎車縣05月30日天氣:陰,風(fēng)向:無(wú)持續(xù)風(fēng)向,風(fēng)力:<3級(jí),氣溫:27/16℃
- 定西市05月30日天氣:多云轉(zhuǎn)中雨,風(fēng)向:東北風(fēng),風(fēng)力:3-4級(jí)轉(zhuǎn)<3級(jí),氣溫:21/11℃
分類導(dǎo)航
- 經(jīng)典對(duì)聯(lián)
- 結(jié)婚對(duì)聯(lián)
- 祝壽對(duì)聯(lián)
- 喬遷對(duì)聯(lián)
- 春節(jié)對(duì)聯(lián)
- 對(duì)聯(lián)故事
- 元宵節(jié)對(duì)聯(lián)
- 元旦對(duì)聯(lián)
- 端午節(jié)對(duì)聯(lián)
- 其他節(jié)日
- 挽聯(lián)
- 名勝古跡對(duì)聯(lián)
- 行業(yè)對(duì)聯(lián)
- 格言對(duì)聯(lián)
- 居室對(duì)聯(lián)
- 佛教寺廟對(duì)聯(lián)
- 生肖對(duì)聯(lián)
- 名著對(duì)聯(lián)
- 慶賀對(duì)聯(lián)
- 對(duì)聯(lián)史話
- 對(duì)聯(lián)技巧
- 對(duì)聯(lián)創(chuàng)作要點(diǎn)
- 對(duì)聯(lián)擷趣
- 對(duì)聯(lián)之最
熱門有趣的翻譯
- 法語(yǔ)熱門:給我一次機(jī)會(huì)
- 法國(guó)的家庭寵物
- 法語(yǔ)日常口語(yǔ)學(xué)習(xí):酒類
- 法語(yǔ)入門基礎(chǔ)語(yǔ)法指導(dǎo):直陳式先過(guò)去時(shí)
- 法語(yǔ)語(yǔ)法指導(dǎo):名詞前用限定詞的作用
- 法語(yǔ)閱讀經(jīng)典素材整理25
- 法語(yǔ)語(yǔ)法指導(dǎo):法語(yǔ)語(yǔ)法解析4
- 法語(yǔ)語(yǔ)法與詞匯考試練習(xí)選擇題整理(3)
- 優(yōu)美法語(yǔ)每日一說(shuō):只道當(dāng)時(shí)年紀(jì)小,對(duì)愛(ài)知之甚少
- 法語(yǔ)語(yǔ)法輔導(dǎo):各并列連詞的表現(xiàn)形式
- 基礎(chǔ)法語(yǔ)語(yǔ)法:tout
- 看漫畫(huà)學(xué)法語(yǔ):Anpe
- 地理相關(guān)法語(yǔ)詞匯
- 新概念法語(yǔ)對(duì)話輔導(dǎo)資料:我很抱歉
- 《茶花女》法語(yǔ)版第12章
- 法語(yǔ)口語(yǔ):困了Fatigué
- 法語(yǔ)語(yǔ)法中的復(fù)合過(guò)去時(shí)及其性數(shù)配合
- 法語(yǔ)詞匯素材:汽車相關(guān)詞匯整理13
- 初學(xué)者必備法語(yǔ)詞匯:CONNAITRE SAVOIR(音頻朗讀)
- 新概念法語(yǔ)發(fā)音輔導(dǎo):表達(dá)情感的重音
- 法語(yǔ)詞匯學(xué)習(xí):常用短語(yǔ)2
- 英法同形詞義辨析:Peine / Pain
- 法語(yǔ)閱讀:軟屏手機(jī)時(shí)代即將來(lái)臨?
- 法語(yǔ)口語(yǔ):Bailler 打哈欠
- 留法實(shí)用詞匯之 “時(shí)差”
- 《茶花女》中法對(duì)照第7章(法語(yǔ))